Le musée Lapérouse présente les grandes expéditions de la fin du XVIIIème siècle et plonge le visiteur au cœur de la vie familiale et maritime de Lapérouse, décrit l'itinéraire de son voyage, expose de nombreux objets retrouvés sur le lieu du naufrage, des maquettes dont la Boussole, navire amiral de Lapérouse, ainsi que des armes et uniformes. Il relate aussi les expéditions menées à sa recherche, anciennes et actuelles.
Jean-François de Galaup naît à Albi le 23 août 1741 au manoir du Gô au sein d'une famille noble. Encouragé par un de ses parents, le brillant officier de marine Clément Taffanel de la Jonquière, il trouve sa vocation en devenant, à l'âge de 15 ans, garde de la marine à Brest. A cette occasion, son père lui donne une ferme " La Peyrouse ", dont il adoptera le nom sous la forme " Lapérouse ". Il combat sur les côtes françaises, puis séjourne à l'Ile de France (Ile Maurice) où il fait la connaissance d'éléonore Broudou, née à Nantes, qu'il épousa secrètement dix ans plus tard. Il participe à la guerre d'Indépendance américaine, où il s'illustre brillamment. Devenu capitaine de vaisseau, le roi Louis XVI, qui apprécie ses qualités de marin et d'humaniste, lui confie une grande expédition autour du monde : Cap Horn, Chili, Ile de Pâques, Alaska, Californie, Côtes d'Extrême Orient, Kamchatka, Australie... L'immense travail de recherche scientifique mené sous l'égide de Lapérouse dure trois ans et s'achève tragiquement en 1788 avec le naufrage des deux frégates, la Boussole et l'Astrolabe, sur les récifs d'une île alors inconnue Vanikoro (îles Salomon).
Leur trace ne sera retrouvée qu'en 1827 par un capitaine irlandais de la compagnie des indes de Calcutta, Peter Dillon. Le roi Charles X envoie le grand navigateur français Dumont D'Urville qui arrive à Vanikoro en 1828 et découvre l'épave de l'Astrolabe. C'est en 1962 qu'un plongeur Néo-Zélandais Reece Discombe trouve celle de la Boussole, site confirmé par la Marine Nationale en 1964. Depuis les recherches se poursuivent pour explorer et identifier les épaves, fouiller le camp des survivants, retrouver trace de ce qui fût une expédition majeure du XVIIIème siècle. Beaucoup de questions entourent encore la disparition de Lapérouse, auxquelles tendent de répondre depuis plus de 30 ans des missions archéologiques autour des épaves, organisées par l'Association Salomon de Nouméa (Nouvelle-Calédonie) avec le soutien du Ministère de la Culture, de la Marine Nationale et de la Ville d'Albi.